La première fois à Capo Mannu ne s'oublie jamais... La Sardaigne nous a offert une semaine de vent et de vagues, au plus fort de l'été, et j'ai donc eu l'opportunité d'enfin essayer ce qui est probablement le meilleur spot pour les vagues, de la Méditerranée.
PLANCHE À VOILE, REPORTAGE : CAPO MANNU, SARDAIGNE, 13 JUILLET 2021
Je dois remercier Alessio Pears Negrelli pour cette sortie, puisque l'enfant terrible de Modène, avec son enthousiasme, m'a traîné, pendant que j'étais occupé à planter des parapluies à Stintino...., dans ce beau voyage dans la péninsule du Sinis, pour prendre le swell et le vent de cette perturbation anormale en plein été.
Inutile de dire que ce fut le coup de foudre...
La région d'Oristano est toujours très belle, avec sa campagne douce et verdoyante, parsemée d'étangs, et sa côte sauvage. Deux heures de route à travers la Sardaigne, et de Stintino j'ai atteint Funtana Meiga. Mais à Funtana, le vent, side/side-off du Nord, est en rafales et il n'y a pas eu de vague.
Pendant ce temps, le Negrelli me tient au courant des conditions à Putzu Idu. Vent autour de 20-25 nœuds, parfaitement side, les premiers rideurs planant déjà dans la baie. Et quelques mètres de vague abondante au Capo.... Des conditions optimales pour partir directement et confortablement de la plage de Putzu Idu, sans se compliquer la vie depuis Mini Capo, ou depuis la petite plage du Capo, qui restent plus couvertes, et ils ne reçoivent que du vent faible (voir la carte ci-dessous pour les points de sortie pour surfer à Capo Mannu).
20 minutes en voiture, et je suis aussi à Putzu Idu. Je gare la voiture confortablement au restaurant Lepori. La plage n'est pas bondée (pas comme à Stintino....). Merveilleuse journée ensoleillée, comme celles qui, en général, donne le mistral. J'ai gréé l'Ezzy Wave 4.7 2021, et préparé le Tabou 3s 106 LTD 2015, avec l'aileron MFC freewave 25. En prévision des vents légers, et zéro vagues, pendant les vacances, j'ai fait l'erreur de n'apporter que le freestylewave 106, et la planche freestyle de 93 litres. Ayant écarté l'hypothèse d'entrer dans l'eau avec la planche freestyle, avec la quelle faire un bottom serait compliqué, je choisis la planche la plus "vague" que j'ai derrière... Combinaison shorty, et j'entre dans l'eau à Putzu Idu; Je me laisse dériver un peu avec le vent dans le dos, et je poursuis le Negrelli, qui file déjà avec sa Quatro Pyramid 77.
Le promontoire du Cap tourne rapidement sur ma droite alors que je glisse vers les vagues à son extrémité sud-ouest. Soudain, tous les véliplanchistes de la région se matérialisent. Dans l'eau, ils sont une dizaine, plus quelques kiters. J'essaie de comprendre comment fonctionne le spot. Au large, et au milieu de la baie, les vagues de swell, d'environ 3 mètres abondantes, généralement pas déferlantes. Après avoir inversé la route, et passé aussi bâbord, je commence à remonter au large, m'approchant de la falaise du Cap. Déjà aux premières vagues, je comprends qu'aujourd'hui, le Cap est "petit", et les vagues ne deviennent pas raides à plus d'une centaine de mètres de la falaise, au vent. Ils ont "droites", et pour surfer le mur de vagues qui devient assez raide, il faut s'approcher de la falaise. Cela ne semble pas trop dangereux, en cas de wipe out, les écumes les plus proches de la falaise semblent calmes, et le vent et le courant reviennent dans la mer, au large.
En faisant attention aux priorités, je commence à oser un peu plus, et je navigue, en flottant, pour remonter, puis j'essaye de remonter au près, en glissant sur les vagues , jusqu'à ce qu'elles deviennent plus raides. Il faut aussi de la chance pour obtenir de meilleurs sets. De plus, à l'approche de la falaise, le vent baisse un peu en intensité du fait de la couverture du promontoire de Capo Mannu. C'est bien quand vous êtes déjà sur la vague et que vous la surfez, mais cela rend plus difficile de s'approcher de la meilleure zone de vagues, sous le rivage.
Autour de moi, le spectacle des gars du coin, et des meilleurs, qui se jettent dedans, descendent des vagues jusqu'à ce qu'elles commencent à déferler sur leur gauche, puis s'amorcent dans une série de bottoms et cut-backs, disparaissant derrière la crête de la vague, d'où n'émerge que le top de leur voile. A l'occasion, les meilleurs sets, 3 mètres sont tous là. De nombreux riders sont propulsés par Ga Sails et Tabou. L'après-midi, je vois aussi l'Enfant prodige sur place, Niccolò Spanu, ITA 15 (voir photo de la galerie de diapositives), qui se démarque tout de suite par quelques Goiters...
Essayez et réessayez, j'arrive enfin à prendre de bons sets aussi. Rien de phénoménal par rapport aux meilleurs, mais la sensation de regarder en arrière, de voir la vague qui devient raide, et de commencer par le bottom, puis d'être à nouveau poussé par la vague pour le cut-back, est toujours merveilleuse (voir photo). Quelle chance sont ceux qui peuvent sortir souvent ici : combien de pratique ils peuvent faire dans le waveriding sérieux !
Le spot, du moins aujourd'hui, donne confiance. De belles vagues, sans être mauvaises, et je passe deux heures dans l'eau, que je ne voudrais jamais finir. Alessio s'amuse, et Corrado aussi, à la fin, ayant pris confiance, je vois qu'il se jette dans les vagues plus près de la côte. Bien fait!
Je sors de l'eau, au bout de deux bonnes heures, à cause de la faim, et parce que je dois retourner dans ma famille à Stintino. En moi, l'envie de revenir au Cap au plus vite, à la fin de l'été, ou à l'automne, monte, pour l'essayer avec des vagues un peu plus grosses. L'impression est que, bien qu'il s'agisse d'un spot difficile, du moins lorsqu'il n'est pas énorme en raison du vent fort et de la taille des vagues, il donne la possibilité de surfer en toute sécurité, à la recherche des vagues les plus adaptées à votre niveau, et sans dangers objectifs sous le vent (il n'y a pas de falaises, comme celle de la Spiaggia d'Oro d'Imperia, ou de la Coudoulière).
Avant de partir, je parcours le chemin de terre qui mène à la falaise de Capo, et prends quelques photos des rideurs encore dans l'eau. Je rencontre Nemo, globe-trotter, shaper de planche de surf, qui "habite" au Portugal, et qui, comme moi, est enthousiasmé par les conditions que Capo Mannu propose aujourd'hui.
Je quitte l'Oristano avec un peu de mélancolie, et avec le désir d'y retourner au plus vite : une touche de vraie Sardaigne (du moins pour moi), en plein été.
Hang Loose. Fabio
Cliquez ici, pour la galerie de diapositives complète de la session
Sans votre soutien, Waterwind n'existerait pas. Devenez notre supporter!
Si vous souhaitez faire de la publicité avec nous, lisez ici, ou contactez-nous.
Collaborez avec nous. Lisez ici!
Achetez nos gadgets! Visitez notre chaîne YouTube.
(La traduction française de cet article a été faite principalement avec google translate. Si vous voulez aider à l'améliorer, écrivez-nous).